La mauvaise nouvelle est tombée il y a quelques jours, un poste d’enseignant sera supprimé à l’école de Saint-Georges-de-Luzençon à la rentrée de septembre 2025. Il est actuellement occupé par une enseignante remplaçante depuis le départ à la retraite de son prédécesseur. Jusqu’ici, l’Éducation nationale avait choisi de maintenir l’équilibre. Ce ne sera plus le cas.
Pour les services de l’Éducation nationale, la suppression du poste se justifie par un ratio d’un enseignant pour 21 élèves. À Saint-Georges, ce ratio est actuellement d’un enseignant pour 19 élèves. Mais il était déjà identique l’an dernier, sans que cela ne remette le poste en cause.
« Nous ne comprenons pas », déclarent les représentants des parents d’élèves, qui regrettent d’avoir été prévenus à la dernière minute. « Nous avons appris la mauvaise nouvelle vendredi 13 juin, et le conseil décisionnaire se tiendra lundi 23 juin à Rodez, ce qui nous laisse très peu de temps », déplore Ameline Gal, leur porte-parole.
En septembre, avec cette suppression, le rapport passerait à 1 pour 25 élèves. Les classes de maternelle seraient les plus impactées, avec jusqu’à trois niveaux regroupés dans une même classe, au détriment des conditions d’apprentissage.
« On nous explique que la suppression de postes vise à renforcer les effectifs d’enseignants remplaçants dans les écoles, mais en cas d’absence d’un enseignant chez nous, l’école de Saint-Georges n’est pas prioritaire », peste la représentante. Elle précise que pour espérer retrouver ce poste si la suppression devenait effective, l’école devrait atteindre 120 élèves, contre 95 actuellement.
Malgré le mince espoir d’obtenir gain de cause, les parents d’élèves ne comptent pas rester les bras croisés. Sous l’impulsion d’une poignée d’entre eux, et avec un soutien important, ils ont décidé d’une première action : l’accès à l’école sera bloqué vendredi 20 juin pour une journée « école fermée ». Une façon de manifester leur désaccord et d’alerter sur les conséquences concrètes de cette décision.
À cette occasion, plusieurs élus ont été conviés et une pétition sera proposée à la signature, avec une lettre ouverte que les parents remettront en main propre aux autorités décisionnaires lors du conseil prévu lundi à Rodez.
D’autres actions pourraient suivre si l’administration ne revient pas sur sa décision. À ce jour, la seule option qui permettrait d’annuler à coup sûr cette suppression serait l’inscription de quatre enfants supplémentaires pour la rentrée 2025.